4.22.2020
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PAR
Dan Wilcock

Une course que nous pouvons gagner : le cadre du sport pour l'action climatique

4.22.2020
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Dan Wilcock

Une course que nous pouvons gagner : le cadre du sport pour l'action climatique

8.17.2021
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Dan Wilcock

Une course que nous pouvons gagner : le cadre du sport pour l'action climatique

8.17.2021
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Dan Wilcock

Une course que nous pouvons gagner : le cadre du sport pour l'action climatique

Nous avons tous un désir compréhensible de protéger ce que nous aimons. Il se trouve que j'aime le sport - et les sports d'hiver en particulier. Il y a trente ans, je me souviens avoir examiné les cartes d'épaisseur de neige du parc national où je passais le plus de temps possible en snowboard. Ces cartes montraient une tendance à la baisse de l'épaisseur de la neige, ce qui m'a ouvert les yeux sur la possibilité qu'un changement climatique puisse avoir un impact négatif sur les lieux et les sports que j'aime. C'était triste d'envisager un avenir avec des saisons de ski plus courtes et moins de jours de poudreuse.

La compréhension scientifique du changement climatique, de ses facteurs et de ses impacts s'est considérablement développée au cours des trente dernières années. Il est clair que la relation entre le sport et le changement climatique va dans les deux sens : alors que le sport est de plus en plus touché par les impacts climatiques, le secteur du sport lui-même contribue au problème. Pour ceux d'entre nous dont la vie tourne autour du sport et des activités de plein air, nous avons l'occasion de positionner le secteur du sport pour un avenir à faible émission de carbone, afin que les générations à venir aient accès aux mêmes expériences que celles dont nous avons bénéficié au cours de notre vie.

Lechangement climatique et son importance pour le sport

Une étude canadienne récente contient des conclusions sévères - notamment que le climat du Canada s'est réchauffé et se réchauffera davantage à l'avenir, sous l'influence de l'homme. Notamment, le réchauffement passé et futur du Canada est, en moyenne, environ le double de l'augmentation de la température moyenne mondiale. Les effets d'un réchauffement généralisé devraient s'intensifier à l'avenir, notamment l'augmentation des chaleurs extrêmes, la diminution des froids extrêmes, l'allongement des saisons de croissance, le raccourcissement des saisons de couverture de neige et de glace, la précocité du pic de débit printanier, l'amincissement des glaciers, la fonte du pergélisol et l'élévation du niveau de la mer.

De nombreux sports risquent d'être affectés par le réchauffement des températures et autres conditions météorologiques extrêmes, et pas seulement les sports d'hiver qui dépendent d'une neige et d'une glace fiables. Bien que la causalité directe ne soit pas toujours claire, au cours de l'année dernière, les conditions météorologiques extrêmes ont fait sentir leur présence lors d'une longue liste d'événements sportifs. Pensez à l'Open d'Australie de tennis de 2020 (chaleur et fumée), à la Coupe du monde de rugby de 2019 au Japon (typhon Hagibis) et aux championnats du monde d'athlétisme de l'IAAF de 2019 au Qatar (chaleur extrême). En tant qu'organisateurs d'événements, nous devons anticiper, élaborer des plans d'urgence et nous adapter aux changements qui sont déjà en cours afin de garantir des expériences positives continues pour les athlètes et les spectateurs.

Cependant, pour éviter les pires impacts du changement climatique, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat indique que nous devons rapidement réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde entier. Pour rester sous la barre des 1,5˚C de réchauffement, nous devons réduire les émissions de GES de 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d'ici à 2030 et atteindre des émissions nettes nulles d'ici à 2050. Pour relever l'ampleur du défi, tous les secteurs doivent agir pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le changement climatique.

Le secteur du sport contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, et le sport a donc également un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Les déplacements et la logistique nécessaires pour rassembler les gens lors d'événements sportifs ont un coût environnemental. Par exemple, à chaque édition des Jeux du Canada, des milliers d'athlètes, de bénévoles, de spectateurs et d'intervenants se déplacent de partout au Canada, ce qui génère d'importantes émissions de GES. Bien qu'il soit impossible pour le secteur du sport d'éviter toutes les émissions liées aux déplacements, il existe d'autres options à envisager, comme l'achat de compensations de carbone. Notre première tâche est d'analyser soigneusement nos activités et d'identifier les possibilités de réduire nos impacts climatiques. Le contexte actuel de la pandémie oblige de nombreuses organisations sportives à reconsidérer nos modèles de fonctionnement essentiels, ce qui offre une occasion unique d'envisager de nouvelles approches.

Au Conseil des Jeux du Canada, nous sommes passionnés par nos Jeux, le paysage sportif canadien et le rôle positif du sport dans la société. Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons travailler en collaboration pour réduire l'empreinte environnementale de nos événements et mener une action climatique globale pour une planète plus sûre. C'est pourquoi nous avons pris la décision de rejoindre le cadre des sports pour l'action climatique.

Le cadre du sport pour l'action climatique

En décembre 2018, l'ONU Changement climatique, en partenariat avec le Comité international olympique, a lancé le "Cadre d'action pour le sport en faveur du climat." Ce cadre fixe la voie à suivre pour que la communauté sportive mondiale réponde au changement climatique de manière systématique et complète. Cette approche s'appuie sur la capacité unique du sport à informer et à mobiliser des millions de personnes autour de l'amour du sport. Les organisations sportives peuvent faire preuve de leadership en matière d'action climatique mondiale en assumant la responsabilité de leur empreinte climatique et en inspirant d'autres personnes à agir sur le changement climatique au-delà du secteur du sport.

Lorsque le Conseil des Jeux du Canada a signé le Cadre en décembre 2019, nous nous sommes engagés à renforcer nos efforts en matière de durabilité et à augmenter notre niveau d'ambition en matière d'action climatique. Nous visons à faire progresser nos pratiques de durabilité dans les dimensions économiques, sociales et environnementales des Jeux du Canada, tout en soutenant nos sociétés hôtes et nos partenaires dans leurs efforts pour faire de même. Ces efforts toucheront tous les domaines, des services de bureau aux opérations sportives, en passant par le transport, la construction d'immobilisations, les services alimentaires, le recouvrement des sites et le marchandisage. Nous nous efforcerons de respecter les cinq engagements suivants du Cadre :

  • 1. promouvoir une plus grande responsabilité environnementale ;
  • 2. réduire l'impact global sur le climat ;
  • 3. éduquer à l'action climatique ;
  • 4. promouvoir une consommation durable et responsable ; et
  • 5. plaider pour l'action climatique à travers nos communications.

Plus de 100 organisations sportives ont déjà adhéré au cadre, notamment :

  • 1. Le CIO, Tokyo 2020, Pékin 2022 et Paris 2024 ;
  • 2. Association nationale de basket-ball ;
  • 3. Fédération internationale de ski ;
  • 4. Fédération mondiale d'aviron ;
  • 5. Fédération internationale de football association ; et
  • 6. Fédération internationale de hockey sur glace.

J'ai hâte de faire équipe avec d'autres participants canadiens, comme le Marathon de Banff et Surf Canada, tout en explorant les possibilités de collaboration avec d'autres organisations comme Protect Our Winters.

Les Jeux du Canada célèbrent et mettent en valeur la prochaine génération d'athlètes et de leaders canadiens. Je suis constamment impressionné par la passion, la clarté et l'urgence que les jeunes apportent au dialogue sur le monde dont ils vont hériter. Sur cette question, nous pouvons contribuer à éduquer nos athlètes et les autres participants, en leur donnant les moyens de défendre l'action climatique dans leurs propres communautés.

Les défis du changement climatique ne seront pas résolus en un jour, ni en un an, ni par un seul événement écologiquement durable. Il est important de réaliser que nous n'avons pas besoin d'avoir toutes les réponses avant d'entreprendre la moindre action. Je sais que nous n'en avons certainement pas. Mais en s'engageant à respecter les principes du cadre d'action du sport pour le climat, les Jeux du Canada ont élevé leur niveau d'ambition et franchi une nouvelle étape dans leur cheminement vers la durabilité. C'est une course que nous pouvons gagner et nous accueillerions volontiers d'autres partenaires canadiens pour contribuer à la réalisation de cet objectif.

A propos de l'auteur

Dan Wilcock, président-directeur général du Conseil des Jeux du Canada, est avocat de formation et a occupé plusieurs postes de direction au sein du gouvernement du Canada, notamment dans les domaines de la politique environnementale, des relations internationales, du droit de la concurrence et du droit du marketing. Il possède une expérience du sport de haut niveau en tant que compétiteur, entraîneur et organisateur en snowboard, qu'il a contribué à développer en Australie et aux États-Unis. Dan a participé à presque tous les sports au programme des Jeux du Canada.

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