Faites la connaissance de Alixandra Krahn!

Alix est l’une des entraîneures extraordinaires qui ont pris part aux Jeux du Canada – Niagara 2022. Elle était derrière le banc de l’équipe de volleyball féminin du Manitoba et a mentoré deux apprenties dans le cadre du Programme des apprenties entraîneures et du Programme des apprentis entraîneurs autochtones des Jeux du Canada.

Nous avons discuté avec Alix après sa semaine incroyable aux Jeux. Voici ce qu’elle a à dire sur les programmes.

1. Être entraîneure, qu’est-ce que ça signifie pour vous? En quoi les programmes d’apprentis entraîneurs sont-ils importants?

C’est toute une question. Être entraîneure compte beaucoup pour moi, pour bien des raisons, mais surtout car j’aime le défi de travailler en équipe.

Les programmes d’apprentis sont nécessaires, car il est amplement prouvé que le milieu de l’entraînement sportif n’est pas équitable. À l’heure actuelle, le système sportif, surtout dans la haute performance, privilégie certains groupes (ex. : blanc, sans handicap, classe supérieure, cisgenre, hommes) au détriment d’autres. Il faut changer la situation et l’existence de ce genre de programmes est une excellente première étape. Mais soyons clairs, il reste encore beaucoup de boulot à abattre!  

2. Que retenez-vous le plus des Jeux du Canada 2022?

Tellement de choses! Le seul fait de participer aux Jeux était un exploit, en raison de la COVID et du retard que cela a entraîné dans le processus des Jeux. J’ai aussi adoré travailler avec Charisse, Tanya, Gui et Bryan ainsi qu’avec tous les athlètes de notre équipe. De nous voir ainsi nous rapprocher, sur le terrain et à l’extérieur, et de gagner deux médailles d’or m’a beaucoup émue. Je garderai enfin un bon souvenir des innombrables blagues que seuls les membres de notre équipe pouvaient comprendre, des rires et de l’épanouissement que j’ai trouvé cet été.

3. Parlez-nous de votre parcours d’entraîneure; qu’est-ce qui a motivé votre choix de carrière?

Plusieurs raisons : je voulais redonner à mon sport, comprendre l’influence que le sport peut avoir sur une personne et mieux comprendre le monde de l’entraînement. Mais surtout, je voulais créer un environnement sportif équilibré où les athlètes se sentiraient en sécurité, validés et appuyés, et où ils pourraient découvrir leurs passions et leurs rêves.

L’étincelle qui m’a poussée vers l’entraînement venait des idées que je tenais sur le métier. Mais ma perception a rapidement changé; j’ai réalisé que c’était un rôle beaucoup complexe que je ne l’avais imaginé. Mon désir d’en savoir plus sur les entraîneurs sportifs (pourquoi font-ils ce qu’ils font, comment se servent-ils de leur influence, etc.) et mes expériences en tant que femme dans le sport ont eu – et ont toujours – une grande incidence sur mes recherches. J’ai toujours mené ma carrière en parallèle à mes études (peut-être est-ce l’inverse, je ne sais plus), ce qui signifie que depuis plus de dix ans, j’ai été entraîneure-chef ou entraîneure adjointe au secondaire, en club, au niveau provincial et à l’université. J’ai surtout œuvré dans le sport de haute performance et j’entreprends ma dixième saison en tant qu’entraîneure de sport universitaire.

4. Avez-vous autre chose à ajouter?

Selon ce que j’ai pu constater dans mes recherches, il y a encore beaucoup à comprendre sur l’entraînement sportif en tant que travail, métier et carrière, ainsi que sur la mesure dans laquelle nos expériences sont façonnées par nos identités croisées. Des expériences comme celle que j’ai vécue aux Jeux d’été du Canada continuent de nourrir ma passion et mon désir de faire de la recherche dans le domaine de l’entraînement sportif. Je suis enthousiaste à l’idée de combiner pratique du métier et recherche pendant dix autres années!

Nous sommes tellement reconnaissants envers Alix et son travail acharné pour susciter la grandeur parmi la prochaine génération d'athlètes. Suivez cette semaine sur notre Instagram pour célébrer tous les entraîneurs qui font une différence dans la vie des athlètes.

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