Dans sa jeunesse, à l’époque des premières éditions à Québec (1967) et à Halifax (1969), Piers McDonald nourrissait déjà une curiosité pour le mouvement des Jeux du Canada. Ce premier appel s’est transformé en un véritable sentiment d’attachement personnel et professionnel, toujours bien présent.

« Les Jeux du Canada m’ont grandement influencé à leurs débuts. Je me souviens des chansons thèmes des premières éditions. C’était inspirant, on bâtissait une identité collective canadienne. J’ai toujours été fasciné par leur importance symbolique pour le pays », raconte l’homme qui a passé son enfance à Kingston, en Ontario.

Piers McDonald a déménagé au Yukon à 20 ans, pour y travailler comme mineur. Il a ensuite trouvé sa voie, redonnant à la collectivité par sa carrière florissante dans le milieu de la politique et des affaires. Il a été 18 ans à l’Assemblée législative territoriale du Yukon, notamment comme premier ministre pendant un mandat.

C’est au Yukon qu’il a développé un lien profond avec les Jeux du Canada. Il suivait de près l’évolution des athlètes du territoire, en plus celle de son fils Ewan, qui a porté les couleurs du Yukon pour des épreuves cyclistes lors des Jeux du Canada de 2001 à London.

« C’était un événement majeur pour nous tous. Le voilà qui représentait le Yukon, sous les projecteurs, avec des gens de partout au pays. On a réinventé notre perception de l’identité canadienne. C’est tout un monde de possibilités pour ces jeunes. Ça renforce aussi le sentiment de devoir citoyen et de participation citoyenne. »

Piers McDonald allait bientôt lui aussi s’impliquer : en coulisses. En 2002, le maire de Whitehorse lui a demandé de chapeauter les Jeux d’hiver du Canada 2007 comme président de la Société hôtesse. Il s’agissait des premiers Jeux au nord du 60 e parallèle, et Piers McDonald a grandement milité pour mettre de l’avant le nord du pays et la collaboration avec les Territoires du Nord.

« J’étais extrêmement bien placé pour réellement comprendre le sens des Jeux du Canada et la quantité d’efforts déployés à chaque édition. J’ai été épaté par l’implication bénévole et l’ingéniosité nécessaires pour rendre chaque édition des Jeux excitante et mémorable pour les personnes participantes. »

« Plus je me suis impliqué, plus je me suis senti interpellé par l’importance des Jeux pour le pays, oui, mais aussi pour les communautés hôtes. »

Il se souvient clairement du pouvoir rassembleur des Jeux, qui ont su faire tomber les barrières entre les gens de Whitehorse alors qu’ils se préparaient à accueillir le reste du pays. L’effet était tangible, bien visible.

« Ça a vraiment renforcé notre identité comme peuple du nord du pays, comme résidentes et résidents de Whitehorse. Notre communauté en a été transformée. D’avoir le reste du pays chez nous, comme une grosse soirée pyjama... Les gens se sont mobilisés à l’idée d’être responsables d’un pilier national. »

« C’était la première fois que le Nord canadien accueillait un événement national majeur, lors duquel la population des autres régions nous visiterait. On voulait faire un tabac et se démarquer, en quelque sorte. On voulait injecter de notre identité de façon authentique pour montrer un visage du Nord que le reste du pays n’a pas souvent la chance de voir. »

Près de 20 ans plus tard, alors qu’il aperçoit quelqu’un à Whitehorse avec une veste de bénévole bien usée, l’ancien premier ministre se rend une fois de plus compte de l’importance des Jeux pour la population. Souvenirs marquants, un Centre de Jeux du Canada qui sert aujourd’hui de point de rassemblement pour la collectivité… les Jeux résonnent encore.

Le politicien et homme d’affaires, pour sa part, a pu profiter de conversations dynamiques et enrichissantes lorsqu’il était impliqué aux Jeux. Il croit en leur pouvoir de catalyseur – pour les individus, les collectivités et tout le pays, rassemblant nos régions d’un océan à l’autre.

« Quoi de mieux que les Jeux du Canada pour mettre de l’avant une conception positive et saine de la citoyenneté ou de l’identité canadienne. Tout l’engouement généré et cette mise en commun des provinces et des territoires, non seulement dans un esprit de compétition, mais aussi pour montrer l'identité canadienne, est un phénomène unique, incomparable. Il unit absolument toutes les régions du pays, de la campagne reculée à la grande ville. »

« Dans un pays aussi vaste et diversifié que le Canada, peu d’institutions arrivent à accomplir ce que font les Jeux du Canada, en bâtissant une identité nationale et en célébrant la richesse culturelle du pays. Quelle invention remarquable. »

Piers McDonald a été nommé Officier de l’Ordre du Canada en 2008 – la deuxième reconnaissance citoyenne la plus prestigieuse au pays – pour sa vie au service du Yukon, y compris le rôle qu’il a joué dans l’organisation des Jeux du Canada 2007.

L’ancien administrateur du Conseil des Jeux du Canada défend toujours avec passion le mouvement des Jeux, qu’il soutient aux côtés d’autres œuvres de bienfaisance.

« Je m’implique toujours beaucoup comme bénévole, et pour moi, rien n’est plus précieux que d’investir dans la relève et la formation de l’identité. Ce sont les gens qui auront du poids sur les épaules plus tard, donc j’encourage tout le monde à investir en eux, que ce soit du côté de l’éducation ou du sport. »

Pour soutenir les Jeux du Canada vous aussi, faites un don en ligne ou découvrez comment vous impliquer en visitant le canadagames.ca/fr.