9.21.2023
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Kori Cheverie trace une nouvelle voie sur la glace en tant qu’entraîneure de hockey

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Kori Cheverie trace une nouvelle voie sur la glace en tant qu’entraîneure de hockey

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Kori Cheverie trace une nouvelle voie sur la glace en tant qu’entraîneure de hockey

En cette Semaine nationale des entraîneurs, nous avons pris des nouvelles de Kori Cheverie, dont l’étoile continue de briller après l’exploit de la Nouvelle-Écosse au hockey féminin lors des Jeux d’hiver du Canada 2023, à l’Île-du-Prince-Édouard.

L’équipe de Kori avait remporté la médaille d’argent, le meilleur résultat jamais obtenu par la province dans cette épreuve. Le record précédent? La cinquième place décrochée en 2003. Et qui se trouvait alors dans l’alignement? Kori.

« Ça m’a laissé un arrière-goût, dit-elle. Mon côté compétitif martelait qu’il me fallait faire mieux. L’athlète avait terminé cinquième; c’était maintenant au tour de l’entraîneure de relever la barre. »

Après les Jeux d’hiver du Canada 2003 à Bathurst et à Campbellton, Kori évolue au sein des Huskies de l’Université Saint Mary’s, à Halifax, où elle remporte plusieurs prix. Elle jouera par la suite pendant six saisons dans la Ligue canadienne de hockey féminin, pour Toronto.

Sa carrière d’entraîneure progresse en parallèle de sa carrière d’athlète, si bien qu’à son embauche comme entraîneure adjointe à l’Université métropolitaine de Toronto, en 2016, elle devient la première femme entraîneure à temps plein d’une équipe de hockey masculin de U SPORTS. Elle occupera ce poste jusqu’en 2021.

Elle bat le même record en 2022, cette fois au sein de l’équipe canadienne de hockey masculin U18. En outre, elle vient d’être nommée, pour la prochaine saison, entraîneure invitée chez les Penguins de Pittsburgh, ce qui lui permettra de travailler avec un autre ancien des Jeux du Canada 2003 et compatriote de Nouvelle-Écosse, Sidney Crosby.

Elle connaît une carrière d’entraîneure tout aussi prolifique au hockey féminin. Originaire de New Glasgow, elle a récemment été nommée entraîneure-chef de l’équipe montréalaise de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), dont la saison inaugurale débute en janvier 2024. En tant qu’entraîneure adjointe de l’équipe nationale féminine senior, elle a contribué à la conquête de l’or aux Jeux olympiques de 2022 ainsi que du titre mondial en 2021 et 2022. Elle est également l’entraîneure-chef de l’équipe nationale féminine de développement.

Malgré son emploi du temps chargé, Kori s’estime chanceuse.

« Je travaille à temps plein dans le hockey, c’est quand même rare. Peu de personnes peuvent dire qu’elles continuent d’évoluer dans le sport qu’elles aiment au point d’y faire carrière. »

L’occasion de participer aux Jeux 2023 à l’Î.-P.-É. s’est présentée à seulement quelques mois de l’événement, lorsque l’entraîneure nommée deux ans plus tôt – et qui avait depuis sélectionné les membres de l’équipe – a dû se désister à l’automne 2022, en raison d’un conflit d’horaire. Hockey Nouvelle-Écosse s’est alors tourné vers Kori.

« Il s’agissait de ma province, mais aussi d’une expérience que j’avais déjà vécue comme athlète; vraiment, je n’ai pas hésité une seconde. D’autant plus qu’un de mes mentors m’avait déjà dit que si on me donnait l’occasion d’être entraîneure aux Jeux du Canada, de la saisir au vol. »

Avec en tête ces mots du légendaire Mel Davidson, entraîneur d’Équipe Alberta aux Jeux du Canada dans les années 1990, Kori s’est investie à fond dans son rôle, nommant même sa mère gérante de l’équipe. Elle a essayé d’insuffler un nouveau souffle aux membres du groupe, en les traitant comme des athlètes professionnelles.

« Nous voulions leur inculquer l’idée qu’elles avaient tout ce qu’il fallait pour réussir, qu’elles étaient les modèles à suivre. Il s’agissait surtout de leur inspirer le sentiment qu’elles étaient sur une scène professionnelle, qu’elles étaient importantes, et qu’elles allaient faire quelque chose de spécial. »

Kori et sa mère organisent des collectes de fonds pour veiller à ce que cette nouvelle philosophie porte ses fruits; pour que les athlètes, autrement dit, n’aient à penser qu’au hockey lors des camps d’entraînement. Les fonds amassés permettent de garnir le vestiaire du nécessaire pour éviter les distractions inutiles.

L’entraîneure travaille également avec des équipes de jeunes de la région pour faire connaître ses athlètes avant les Jeux. Ces jeunes peuvent ainsi participer à des séances d’échauffement avec Équipe Nouvelle-Écosse; de plus, les athlètes de l’équipe provinciale tiennent des séances d’autographes après les matchs et les entraînements.

Lors des Jeux, Équipe Nouvelle-Écosse termine deuxième de sa poule avec une fiche de 2-1, battant ainsi l’Alberta et le Manitoba, mais perdant 6-0 contre l’Ontario. Alors qu’elle tire de l’arrière en quart de finale contre la Saskatchewan, elle finit par s’imposer 3-2 en prolongation, battant du même coup le record établi en 2003 par Kori et son équipe. Les astres commencent à s’aligner pour la Nouvelle-Écosse.

Le lendemain, la N.-É. affronte en demi-finale l’Ontario, cette même équipe qui l’avait vaincue à plate couture en ronde préliminaire. Comme la veille, Équipe N.-É. tire de l’arrière 2-0, une situation tout sauf idéale; sauf que cette fois, la foule de Charlottetown est là pour les soutenir.

« Les gradins étaient bondés, raconte Kori. À ce moment-là, ce n’était plus juste la Nouvelle-Écosse que nous représentions, mais toutes les provinces maritimes. »

Une vidéo faisant état de cette solidarité devient d’ailleurs virale. Après leur éclatante victoire de 3-2, l’équipe de Kori est accueillie au sortir de la glace par Équipe Terre-Neuve-et-Labrador – qui avait terminé au neuvième rang la veille – pour célébrer ce moment historique.

Et même si Équipe Colombie-Britannique – demeurée invaincue pendant les Jeux – met fin au conte de fées, Équipe N.-É. rentre à la maison avec une médaille d’argent, un exploit sans précédent dans l’histoire de la province.

Kori refuse d’entendre les « c’est très bien, pour une équipe de Nouvelle-Écosse ». Elle est convaincue que la province a ce qu’il faut pour être dorénavant une favorite sur la scène nationale. Pas difficile, donc, de deviner le but qu’elle vise aux Jeux d’hiver du Canada 2027, à Québec.

« La première place! J’ai vu en action des joueuses pressenties pour l’équipe de 2027. Si elles continuent d’avoir confiance en leurs capacités, de devenir de bonnes personnes, de bonnes coéquipières, et de perfectionner leur art, je pense que les astres de la province s’aligneront. »

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