2.28.2023
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L’entraîneure ténoise Shakita Jensen fera partie du Progamme d’apprentis entraîneurs autochtones

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L’entraîneure ténoise Shakita Jensen fera partie du Progamme d’apprentis entraîneurs autochtones

3.1.2023
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L’entraîneure ténoise Shakita Jensen fera partie du Progamme d’apprentis entraîneurs autochtones

Shakita Jensen, qui est l’entraîneure de l’équipe de hockey féminin des Territoires du Nord-Ouest (TNO), est parmi les 11 personnes sélectionnées au Progamme d’apprentis entraîneurs autochtones des Jeux d’hiver du Canada 2023 à l’Île-du-Prince-Édouard.

Créé en partenariat avec le Cercle sportif autochtone et l’Association canadienne des entraîneurs, ce programme vise à ouvrir les portes de l’entraînement aux Autochtones en leur permettant de vivre une expérience de compétition multisport.

Jensen a été séduite par le hockey très tôt : elle n’avait que cinq ans la première fois qu’elle a enfilé ses patins, et elle n’a jamais arrêté de jouer depuis. Elle a représenté son territoire aux Jeux d’hiver de l’Arctique à trois reprises (2012, 2014 et 2016), remportant l’or à sa dernière présence. Elle avait été sélectionnée pour l’équipe des TNO aux Jeux du Canada en 2015, mais pas de bol – elle s’est blessée avant l’événement. Aujourd’hui, c’est d’une autre manière qu’elle tentera de faire honneur aux TNO aux Jeux du Canada.

« Je suis incroyablement fière. Après mon rendez-vous raté en 2015, j’ai vraiment hâte de pouvoir représenter les Territoires du Nord-Ouest aux Jeux du Canada en tant qu’entraîneure. »

Le passage au rôle d’entraîneure s’est fait facilement pour Jensen. Lorsqu’elle a réalisé qu’elle ne pourrait plus jouer au hockey mineur, elle a compris qu’elle voulait redonner au milieu du hockey qui lui avait tant donné.

Elle a commencé en tant qu’assistante sur la glace pour l’équipe de son petit frère, avant d’assumer les responsabilités d’entraîneure-chef lorsque la pandémie de COVID-19 a fait fondre les rangs des entraîneurs. Elle a par la suite été entraîneure adjointe en hockey féminin aux Jeux d’hiver de l’Arctique 2023. Elle estime que le Programme des apprentis entraîneurs autochtones l’aidera à prendre du galon dans son nouveau rôle.

« J’ai la chance voir les Jeux sous un autre jour : je sais ce que c’est du point de vue des athlètes, mais là, je découvre ça du point de vue des entraîneurs. Je vois tout le travail que ça prend pour créer une culture d’équipe et des systèmes, pour maintenir le conditionnement physique des athlètes toute l’année, et pour faire en sorte que tout le monde soit en mesure de jouer », explique-t-elle.

Jensen entraîne l’équipe Mary Brown’s, une équipe U13 de la Yellowknife Minor Hockey Association, depuis trois ans. L’an dernier, l’Association l’a approchée pour que son équipe participe au programme de chandail orange, une initiative visant à encourager le dialogue avec les jeunes athlètes au sujet de l’histoire des Autochtones et des pensionnats au Canada.

L’équipe a porté des chandails orange au numéro 87, pour rappeler le 87e appel à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) : que les gouvernements, les temples de la renommée et autres organismes sportifs collaborent avec les Autochtones pour sensibiliser le public à l’histoire des athlètes autochtones.

« Les écoles en parlent, et la journée du chandail orange est très célèbre. Je me disais qu’on devrait en faire autant en sports! Ça me semble raisonnable. Nous aussi, on doit être responsables. « J’étais vraiment contente de présenter ce projet à mon équipe et d’avoir des discussions franches. Je ne voulais pas que le chandail orange soit une coquille vide. Je voulais qu’on parle de la CVR et des athlètes autochtones. »

Jensen affirme que le Progamme d’apprentis entraîneurs autochtones montre les avancées en diversité dans le milieu des entraîneurs. Plus il y aura d’entraîneurs issus de la diversité, plus les jeunes pourront se reconnaître et – qui sait? – peut-être se joindre à une équipe.

« Je pense que c’est bon pour les athlètes. Les entraîneurs sont perçus comme des mentors et des leaders, et plus il y a de diversité, plus les participants se sentiront inclus et accueillis. Il reste beaucoup de travail à faire. On en est encore aux premiers pas, mais au moins, on avance dans la bonne direction.

Son poste d’entraîneure aux Jeux du Canada 2023 à l’Î.-P.-É. lui procurera une riche expérience qui sera fort pratique aux Territoires du Nord-Ouest. Elle espère faire sa part dans son milieu.

« Je veux contribuer au développement des talents dans le Nord. Je trouve qu’on part de loin. L’éloignement fait en sorte que c’est difficile de compétitionner, et quand on arrive à un certain niveau, il faut même s’exiler. J’aimerais ça que nos talents puissent s’épanouir ici, chez eux, dans le Nord. »

C’est précisément ce pour quoi le Programme d’apprentis entraîneurs autochtones l’outillera. Les Jeux du Canada sont une occasion d’acquérir de l’expérience et de forger des souvenirs inoubliables pour les athlètes, certes, mais aussi pour les entraîneurs et tous ceux et celles qui y prennent part. Pour Jensen, qui veut faire rêver les athlètes de la relève de sa ville, les Jeux du Canada 2023 sont l’occasion de grandir en tant qu’entraîneure et leader.

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